Santé visuelle des enfants : alerter, prévenir, agir dès le plus jeune âge !

Optikid publie un rapport inédit sur la santé visuelle des enfants en France

À l’occasion de la Semaine de la Myopie, qui se tiendra à compter du 24 novembre 2025, Optikid dévoile un rapport exclusif consacré à la santé visuelle des enfants. Ce document s’appuie sur des données inédites, des analyses d’experts et des retours du terrain, afin de dresser un état des lieux de la myopie et de la prévention visuelle chez les plus jeunes.

Amblyopie et prévention

La prévention précoce demeure le véritable enjeu. L’un des exemples les plus parlants est celui de l’amblyopie, une affection silencieuse qui, si elle n’est pas traitée avant 6 ans, peut entraîner une perte irréversible de la vision d’un œil. Un traitement le plus précoce possible permet au contraire la guérison. Parmi les enfants présentant un trouble visuel avant 6 ans, l’amblyopie représente environ 30% de ces troubles. Dans plus de 75% des cas, l’enfant ne se plaint pas.

Pourtant, les pratiques de dépistage restent inégales d’un territoire à l’autre. Les contrôles peuvent être assurés par les PMI ou certaines structures locales, mais beaucoup d’enfants passent encore à côté d’un examen essentiel avant 3 ans. « Même si les enjeux liés à la santé visuelle de l’enfant, particulièrement entre 3 et 6 ans, sont connus, nous sommes loin d’être au clair concernant l’organisation et le financement du dépistage et du suivi de la vision de l’enfant.» Docteur Christophe Orssaud, Ophtalmologue pédiatrique à l’hôpital Necker-Enfants malades et Responsable de centre de référence des maladies rares en ophtalmologie (OPHTARA) (Hôpital Européen Georges Pompidou)

« Le potentiel de progrès le plus important me paraît être dans le carnet de santé. Beaucoup de parents passent à côté du contrôle de la vue avant 3 ans… Il serait souhaitable qu’il ait un statut analogue à celui des vaccins, pour en faire un véritable réflexe de prévention. » Aline Gamrasni, opticienne à Paris et créatrice du réseau Optikid. De nouveaux équipements portables permettent désormais aux ophtalmologistes de réaliser des examens rapides, même sur les tout-petits, facilitant ainsi un accès plus large au dépistage.

Les enquêtes et les nombreux témoignages d’experts rassemblés dans le Panorama Optikid, montrent qu’une progression est possible mais seulement si elle est collective et qu’elle donne la priorité à l’intensification de l’information. La santé visuelle des plus jeunes est un sujet face auquel les parents ne sont pas toujours à l’aise, face auquel les pouvoirs publics ne sont pas totalement engagés, face auquel les professionnels de santé ne peuvent pas tout faire. Il y a un vrai besoin d’information - et des points de contacts forts avec le grand public : les écrans, la bonne scolarité,… pour le bon développement de l’enfant.

La myopie chez l’enfant : des chiffres qui alertent

Les chiffres* du baromètre de l’Association nationale pour l’amélioration de la Vue (AsnaV) parlent d’eux-mêmes :

• Une majorité de Français (60%) et de parents (55%) n’a jamais entendu parler de l’augmentation de la myopie chez les enfants et les jeunes.
• Seuls 38% des parents estiment qu’un premier contrôle de la vue doit avoir lieu entre un et trois ans, et moins de la moitié (47%) entre 4 et 6 ans.
• Près d’un tiers (30%) des parents ignorent que la myopie forte dans l’enfance peut entraîner de graves complications à l’âge adulte.

« La myopie, dans la conscience collective, n’est clairement pas une maladie. C’est le défaut visuel le plus connu, mais aussi le plus banalisé. On ne craint pas un “défaut”, on n’en connaît pas les conséquences possibles. » Aline Gamrasni, opticienne à Paris et créatrice du réseau Optikid

La majorité des parents citent les ophtalmologistes (44%) comme première source d’information, suivis des opticiens (26%), médecins généralistes (15%), orthoptistes (14%), puis dans une moindre mesure des pédiatres (9%) et pharmaciens (6%). « Si les orthoptistes sont aujourd’hui bien connus du grand public, c’est souvent pour leur rôle auprès des ophtalmologistes. Pourtant, nos compétences en matière de dépistage visuel des petits sont essentielles par le biais des bilans orthoptiques notamment, pris en charge à 60%. » Charlotte Creux, cadre orthoptiste, Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild à Paris et formatrice Optikid

Optikid : une communauté engagée pour la santé visuelle des enfants

Créé il y a plus de 35 ans, Optikid fédère aujourd’hui une communauté pionnière d’opticiens engagés, unis autour d’une cause commune : l’amélioration de la santé visuelle des plus jeunes. Les opticiens Optikid travaillent en lien étroit avec les ophtalmologistes, orthoptistes, pédiatres et autres professionnels de la petite enfance. À travers des conférences médicales et scientifiques, des formations spécialisées et des actions de sensibilisation, Optikid contribue activement à diffuser les bonnes pratiques du dépistage et de l’équipement de l’enfant. « Outre une certaine idée de l’excellence des équipements dont les enfants doivent bénéficier, cette communauté est aujourd’hui réunie par une “cause” à porter dans le débat public, face à l’actualité des écrans, face à l’urgence d’une meilleure prévention, face aux difficultés éprouvées par les parents : celle du contrôle visuel précoce. » Jérôme Schertz, Président-directeur général LUZ optique.

Les expertises des opticiens Optikid - renforcées par des formations annuelles - couvrent l’ensemble des problématiques de la santé visuelle infantile : repérage des troubles visuels, prise en charge des enfants porteurs de handicap, choix des montures adaptées aux morphologies des tout-petits (les lunettes d’enfant sont des lunettes particulières, pas des “petites” lunettes d’adulte du fait que les tout-petits n’ont pas de vraie pyramide nasale), ou encore accompagnement parental. En parallèle, Optikid multiplie les campagnes de communication en magasin, sur les réseaux sociaux et sur le terrain, encourageant chaque parent à faire contrôler la vue de son enfant avant trois ans.

« Nous faisons des campagnes d’affichage pour informer le plus grand nombre. Et dès que nous recevons un jeune myope, nous sensibilisons ses parents à l’importance de faire contrôler les frères et sœurs. A la vue de ma vitrine, un jeune couple m’a ainsi proposé de venir avec leur enfant pour un contrôle visuel (ils n’avaient pas remarqué le conseil figurant sur le carnet de santé et ne connaissaient pas les pratiques souhaitables de prévention). Je les ai bien sûr invités à aller consulter un ophtalmologiste ou une orthoptiste. » Isabelle Solti, ambassadrice, formatrice Optikid enfants polyhandicapés et opticienne à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne)

*Baromètre de la santé visuelle 2025 réalisé par Opinion Way pour l’AsnaV.

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