LYLEOO | 02-09-2025
Une enquête réalisée par CSA met en lumière l’évolution des pratiques et des perceptions des opticiens face aux solutions de télémédecine. Dans un contexte où l’accès à un rendez-vous ophtalmologique peut s’étirer sur plusieurs mois, en particulier dans les zones rurales et périurbaines, les opticiens se trouvent en première ligne pour proposer de nouvelles alternatives. L’étude révèle que si la téléconsultation bénéficie d’une notoriété importante quasi générale dans la profession mais que son adoption demeure limitée en raison de freins économiques, pratiques et relationnels. La téléexpertise, en revanche, connue que d’à peine plus d’un opticien sur deux, suscite déjà un intérêt très important.
Cela se confirme sur le terrain puisque 15% des opticiens français proposent déjà une solution de téléexpertise alors qu’ils sont 3 fois moins à proposer une solution de téléconsultation.
La téléconsultation, connue de 91% des opticiens, repose sur un échange en visioconférence entre le patient, présent en magasin, et un ophtalmologiste à distance. Seuls 7% des opticiens interrogés se disent prêts à investir dans une cabine dédiée, un chiffre qui traduit une réticence forte. Les raisons avancées sont multiples : le coût d’une cabine est jugé prohibitif (environ 1 500 € par mois sur 5 ans), l’installation difficile par manque de place, et le rôle de l’opticien durant l’examen est perçu comme trop passif.
La téléexpertise, quant à elle, n’est connue que par 55% des opticiens. Pourtant, près d’un sur trois (31%) envisage de s’équiper soit 4,5 fois plus que pour la téléconsultation.
Dans la pratique, la différence est de taille : ici, l’opticien réalise lui-même les examens de vue et collecte les données nécessaires avant de les transmettre à un ophtalmologiste qui fournira un avis médical, des conseils de prévention personnalisés et, s’il n’y a pas de contrindication, une prescription de lunette et/ou de lentilles. Ce modèle confère à l’opticien un rôle actif dans le parcours de soin en lui permettant de réaliser lui-même l’examen de vue sur son propre matériel, ce qui est bien différent de la simple mise à disposition d’une cabine. L’étude met en évidence une confusion persistante : seuls 10% des opticiens distinguent clairement les deux dispositifs. Cette méconnaissance contribue à freiner le développement de la téléexpertise, mais souligne aussi un enjeu d’information majeur. Lorsque les opticiens comprennent la distinction, ils voient dans la téléexpertise un outil capable à la fois de renforcer leur légitimité et d’améliorer l’accès aux soins pour leurs patients.
L’étude révèle également un décalage important entre la perception des coûts et la réalité. Les opticiens estiment en moyenne qu’une solution de téléexpertise coûte 529 € par mois, alors que le prix réel tourne autour de 289 €.
À l’inverse, le coût d’une cabine de téléconsultation est souvent sous-estimé : les professionnels l’évaluent à 1 275 € mensuels, alors que la réalité est plus proche de 1 500 €.
Ce manque de repères financiers confirme qu’une bonne information favoriserait encore d’avantage le déploiement de la téléexpertise sur le territoire national.
Le potentiel de la téléexpertise apparaît d’autant plus net que le contexte local influence fortement les intentions. Dans les zones où les délais pour obtenir un rendez-vous chez l’ophtalmologiste sont particulièrement longs, plus de 50% des opticiens se déclarent intéressés. Là où l’accès est moins tendu, l’urgence se fait sentir moins vivement et l’intérêt retombe. Cette corrélation démontre que la téléexpertise répond avant tout à un besoin sanitaire : réduire les inégalités territoriales d’accès aux soins visuels. Les motivations exprimées par les opticiens vont dans ce sens. L’amélioration du service rendu aux patients arrive largement en tête, suivie par la volonté de valoriser leur rôle et leurs compétences médicales. Dans un secteur où l’image du métier reste parfois cantonnée au commerce de montures, la téléexpertise ouvre une perspective de repositionnement.
Au-delà des chiffres, l’étude met en lumière une tendance de fond. Un tiers des opticiens cite spontanément la solution Lyleoo ou d’autres plateformes. Cette notoriété reflète une structuration progressive d’un marché émergent. Avec son modèle centré sur la collaboration entre opticiens et ophtalmologistes, la téléexpertise pourrait devenir un maillon central de l’organisation des soins visuels en France. Pour y parvenir, trois leviers apparaissent essentiels : clarifier les différences avec la téléconsultation afin de dissiper les confusions, renforcer la communication sur les coûts et la simplicité de mise en place, et accompagner les opticiens dans la compréhension du cadre réglementaire.
En somme, la téléexpertise s’affirme plus que jamais comme une réponse qui participe à la lutte contre les déserts médicaux et les tensions d’accès aux soins visuels. Avec un tiers de la profession prêt à franchir le pas et déjà 15% des opticiens équipés, elle devient incontournable dans les services proposés en magasin. C’est d’ailleurs un paramètre parfaitement intégré par les enseignes qui sont désormais plus nombreuses à proposer ce service que les opticiens indépendants qui semblent prendre du retard.
Retrouvez l'enquête dans le PDF joint à cet article
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